• 01 Ne t'arrête pas

    01 Ne t'arrête pas

    Peut-être un soir
    un soir de Paris by night
    passant au Forum des Halles
    tu vas l’apercevoir

    Vêtue de noir
    avec des yeux si profonds
    qu’on voit la mer tout au fond
    agiter son mouchoir

    Comme un espoir
    tendu vers les malheureux
    pour mieux leur crever les yeux
    et voler leur mémoire

    Ne t’arrête pas ! 
    Ne fais pas un geste vers elle ! 
    Y’a trop de gars
    qu’elle a touché de son aile

    Dans son regard
    un diable a mis sa lueur
    en forme d’accroche-cœur
    pour t’inviter à boire

    le philtre noir
    qui te fera prisonnier
    esclave de tes pensées
    reflet dans un miroir 

    Comme un espoir
    tendu vers les malheureux
    pour mieux leur crever les yeux 
    et voler leur mémoire 

    Ne t’arrête pas...

    Il suffit d’un seul désir
    pour qu’elle te brûle à jamais
    du feu de ses faux plaisirs
    Madone des cœurs brûlés ! 

    Il suffit d’un seul soupir
    pour qu’elle te brûle à jamais
    du feu de ses faux plaisirs
    la nuit de tes regrets 

    Ne t’arrête pas...

    Ne t’arrête pas...

  • 02 J'ai le blues de toi

    02 J'ai le blues de toi

    Le disque est rayé,
    sillons trop sillonnés
    à toujours tourner en rond
    cela devait arriver
    y’a de la poussière
    sur la petite musique
    la petite musique de notre amour

    J’ai le blues de toi
    J’ai le blues de nous
    Je n’aime toujours que toi

    J’ai le blues de toi
    J’ai le blues de nous
    Je rêve toujours qu’à toi et moi

    Petits cœurs brisés
    durs à rafistoler
    la bonne volonté
    nettoie pas les années
    pourtant espoir pas mort
    caresse ! Ecoute encore
    la petite musique de notre amour

    J’ai le blues de toi...

    Eteins la lumière
    souffle sur les poussières
    Nous deux rock-in-chair
    docteur et infirmière
    penchés sur la tumeur
    pour sauver le p’tit cœur
    la petite musique de notre amour

    de notre amour…

  • 03 Toi Moi

    03 Toi Moi

    Si tu veux
    ce soir nous irons plus loin
    au delà du vide et du rien
    pour une nuit sans lendemain
    pour une nuit sans lendemain
    au delà du vide et du rien

    Toi, moi
    tous les deux, rien que nous
    rien que nous deux

    Toi, moi
    tous les deux, rien que nous
    rien que nous deux

    Si tu veux
    ce soir nous irons plus loin
    au delà du mal et du bien
    on s’aimera seuls tous les deux
    on s’aimera seuls tous les deux
    au delà du mal et du bien

    Toi, moi...

    Si tu veux
    ce soir nous irons plus loin
    découvrirons d’autres jardins
    je t’en prie donne-moi la main
    je t’en prie donne-moi la main
    découvrirons d’autres jardins

    je t’en prie donne-moi la main
    donne-moi la main
    je t’en prie donne-moi la main…

  • 04 Oh qu'il pleuvait !

    04 Oh qu'il pleuvait !

    Ce n’était qu’une rencontre
    ça n’devait pas durer
    on a regardé nos montres
    nous nous sommes séparés

    À peine sortie d’sa douche
    il est venu m’embrasser
    baiser sur la bouche
    …puis il prit l’escalier

    Je l’ai vu par la fenêtre
    montant dans un taxi
    c’est idiot comme deux êtres
    se séparent dans la vie

    Je suis sortie dans la ville
    j’ai questionné les taxis
    j’avais l’air d’une imbécile
    j’suis rentrée sous la pluie

    Oh qu’il pleuvait,
    qu’il pleuvait, qu’il pleuvait
    Sur mon cœur

    Oh qu’il pleuvait,
    qu’il pleuvait, qu’il pleuvait
    Sur mon cœur

    Ce n’était qu’une rencontre
    ça n’devait pas durer,
    sous le signe de la montre
    on ne peut qu’se croiser

    Je n’avais pas d’adresse
    juste à peine un prénom,
    ceux qui le connaissent
    ont oublié son nom

    Je l’ai vue par la fenêtre...

    Oh qu’il pleuvait...

    Je l’ai vue par la fenêtre...

    Oh qu’il pleuvait...

    Oh qu’il pleuvait...

     
  • 05 Mirage des villes

    05 Mirage des villes

    Seul, il marche le long de la piste sans bagage
    Il a fui les vieillards aux yeux tristes de son village
    Pour aller au pays des touristes, il voyage
    Mirage des villes, mirage… il voyage

    C’est là-bas que le monde respire
    cœur fébrile, la rumeur, les lumières l’attirent vers la ville
    et tant pis si Dieu doit le maudire

    C’est là-bas que le monde respire
    cœur fébrile, la rumeur, les lumières l’attirent vers la ville
    et tant pis si Dieu doit le maudire, il s’exile

    Il méprise ses pieds nus et sales et se jure
    Que demain il aura ses sandales, ses chaussures
    Comme ces blancs qui visite son village en voiture
    Mirage des villes, mirage… des voitures

    C’est là-bas que le monde respire...

    Seul, il marche le long de la route puis s’arrête
    Il se sent pris d’un doute dans sa tête
    Quand arrive un camion sur la route qui s’arrête
    Mirage des villes, mirage… bidonville

    C’est là-bas que le monde respire...

  • 06 On est bien

    06 On est bien

    L’air est brûlant
    comme une lame chauffée à blanc
    et par instant
    le vent apporte l’océan

    Seuls sur la terre
    nos caresses passent le temps
    loin de nos corps
    l’amour joue au cerf-volant

    Il ne se passe rien
    l’instant est important
    on est bien
    on est bien
    on est bien
    hors du temps

    Il ne se passe rien
    l’instant est important
    on est bien
    on est bien
    on est bien
    hors du temps

    Bateaux de pêche
    lancent au loin leurs grands filets
    vagues qui lèchent
    sucre d’orgue au goût salé

    Un cri de mouette
    et mes yeux s’inondent de blanc
    les mots s’arrêtent
    l’amour joue au cerf-volant

    Il ne se passe rien...

    Il ne se passe rien...

    on est bien
    on est bien
    on est bien
    hors du temps

  • 07 Je me suis perdue

    07 Je me suis perdue

    Entre l’ivresse du cœur
    et les coups de gueule
    Entre les petits espoirs
    et les grands regrets

    Petit à petit je me suis perdue
    en cherchant le soleil
    pour me réchauffer

    Un nuage gris m’a enveloppée
    de la tête aux pieds
    Je me suis sentie petite
    si petite
    que je me suis perdue

    Entre les fous rires
    et les flots de larmes
    Entre les mots langoureux
    et les phrases assassines

    Petit à petit je me suis perdue
    en cherchant la lune
    qui avait disparue

    Un nuage gris m’a enveloppée
    de la tête aux pieds
    Je me suis sentie petite
    si petite
    que je me suis perdue

    Entre les petits bonheurs
    et les grandes tristesses
    Entre les pleins de tendresse
    et les indifférences

    Petit à petit je me suis perdue
    en comptant les étoiles
    qui avaient disparues

    Un nuage gris m’a enveloppée
    de la tête aux pieds
    Je me suis sentie petite
    toute petite

    Un nuage gris m’a enveloppée
    de la tête aux pieds
    Je me suis sentie petite
    si petite
    que je me suis perdue

  • 08 Sister Junkie

    08 Sister Junkie

    Sister Junkie
    j’veux pas qu’tu t’égares
    dans tes paradis de folie
    où le réel devient bizarre
    et semble une parodie

    Y’a trop de trous dans tes p’tites veines
    arrête un peu ces insomnies
    apprends le cours de la semaine
    le pas à pas de notre vie

    Ô ma p’tite sœur de la souffrance
    résiste à cette folle envie
    de fuir dans l’errance
    d’une raison qui te trahit

    Je veux garder tes yeux avant qu’ils ne s’échappent
    calmer tes mains qui tremblent et te griffent les bras
    assécher la nuée de tes pupilles absentes
    te prendre près de moi pour t’inventer la joie

    Sister Junkie
    j’veux pas qu’on t’retrouve
    un matin dans un WC gris
    ton corps d’oiseau sali de gouttes
    d’un sang plus sombre que la nuit

    J’voudrais te reconstruire un monde
    un blockhaus, une île d’amour
    à l’abri des choses immondes
    qui te font fuir et fuir toujours

    Ô ma p’tite sœur de la souffrance
    résiste à cette folle envie
    de fuir dans l’errance
    d’une raison qui te trahit

    Je veux garder tes yeux avant qu’ils ne décrochent
    calmer tes mains qui tremblent et te griffent les bras
    et pour te préserver de la peur qui t’approche
    rester tout près de toi à te tenir le cœur
    rester tout près de toi à te tenir le cœur

  • 09 Un peu sorcier

    09 Un peu sorcier

    Jouet mécanique
    au cœur téléguidé
    t’appelles ! Je rapplique
    sans même me maquiller
    trop pressée
    pressée de te revoir, toi…

    Tu me fais signe
    et moi je viens
    pour manger au creux de ta main
    puis tu t’en vas,
    et moi je reste là, seule…

    Je voudrais ne plus t’aimer
    mais je reste là enchaînée
    comme un objet entre tes mains
    objet qui t’appartient !

    Toi, tu dois être
    un peu sorcier
    tu m’as peut-être envoutée

    Toi, tu dois être
    un peu sorcier
    un peu sorcier…

    Jouet mécanique
    au cœur téléguidé
    t’appelles ! Je rapplique
    sans même me maquiller
    trop pressée
    pressée de te revoir, toi…

    Un peu manouche
    ou magicien
    tu fais le mal, tu fais le bien
    tu me donnes
    et puis tu me reprends, moi…

    Je voudrais ne plus t’aimer...

    Toi, tu dois être...

    Je voudrais ne plus t’aimer...

    Toi, tu dois être...

    Toi, tu dois être...

  • 10 Lac gelé

    10 Lac gelé

    Je suis le lac gelé
    Par un linceul de glace
    Ma bouche est bâillonnée
    Par des cristaux tout blancs
    Mes mots sont emmurés
    Fossiles ossements
    Des bandages serrés
    Ceinturent ma surface !
    Je suis le lac gelé
    Par un linceul de glace
    Ma bouche est bâillonnée
    Par des cristaux tout blancs

    Je suis le lac gelé
    Par un linceul de glace
    On me marche dessus
    On s’amuse, on me blague
    Ma peau ne danse plus
    D’un friselis de vagues
    La voilà ficelée
    Ma vivante carcasse !
    Je suis le lac gelé
    Par un linceul de glace
    On me marche dessus
    On s’amuse, on me blague

    Je suis le lac gelé
    Par un linceul de glace
    Si vous chauffez mon sang
    Mes os s’entrouvriront
    J’engloutirais ces temps
    Noires suies de charbon
    Nos rêves congelés
    Je veux qu’on les décrasse
    Je suis le lac gelé
    Par un linceul de glace
    Si vous chauffez mon sang
    Mes os s’entrouvriront

    L’hiver brisa l’été
    Étouffa nos chansons
    Ceux qui osent parler
    Voilà qu’on les pourchasse !
    Je suis le lac gelé
    Par un linceul de glace
    J’étais la liberté
    Me voilà prisonnier

    J’étais la liberté
    Me voilà prisonnier

  • 11 Emballage perdu

    11 Emballage perdu

    On restructure, on redéploie
    alors, voilà, on n’veut plus de toi
    il n’reste plus qu’à te jeter
    comme un vieux kleenex usagé

    Faut vendre les machines-outils
    c’est là qu’les gros ont investi
    informatique et robotique
    toi, tu dégages, tu prends tes cliques

    Tu n’es qu’un pion sur l’échiquier
    dont on peut fort bien se passer
    tu n’vaux même pas le prix du verre
    qui reste un truc qu’on récupère

    Tu n’es qu’un emballage perdu...
    Quand tu sers plus, on n’te veut plus

    Tu prends tes cliques et tes claques
    tu disparais ou bien tu claques
    à 35 ans, t’es usagé
    il est temps de te remplacer

    Ton sort, c’est d’finir dans la benne
    des éboueurs en fin d’semaine
    tu encombres la circulation
    tu n’vaux pas plus qu’un vieux carton

    Tu n’es qu’un emballage perdu...

    Tu n’es qu’un emballage perdu...

  • 12 Je veux t'aimer

    12 Je veux t'aimer

    Je sais bien
    qu’on n’y peut rien
    et qu’avant même de commencer
    notre amour a le cœur brisé
    et qu’il n’est qu’une bulle de temps
    prête à crever

    Je sais bien
    qu’on n’y peut rien
    qu’il n’suffit pas de vouloir
    pour s’offrir le droit de pouvoir
    car le temps fera de nous
    étrangers

    J’veux t’aimer
    plus fort, plus grand, plus vrai
    plus doux, plus loin, plus fou
    malgré eux et par-dessus tout
    je veux t’aimer… jusqu’au bout !

    Je sais bien
    qu’on n’y peut rien
    qu’on est pareils à ces forêts
    que des hommes viennent de marquer
    une croix rouge sur le tronc
    étoile jaune sur nos fronts

    J’veux t’aimer...

    Ça ne fait rien
    si dans nos mains
    nous n’avons qu’un amour de sable
    qui fuit entre les doigts du diable
    nous laissant dans les yeux
    la blessure d’un adieu

    J’veux t’aimer...

    J’veux t’aimer...

    Je veux t’aimer

  • 13 Quand elle dort

    13 Quand elle dort

    J’ai dans les yeux des reflets malheureux
    j’ai dans mon cœur des doutes qui m’effleurent
    des pensées-jalousies :
    Suis-je seul dans sa vie ?
    quand elle dort
    et qu’elle m’ignore...

    J’ai les yeux grands ouverts fixant l’enfer
    je passe des nuits blanches dans le silence
    à m’ronger de questions :
    M’aime-t-elle pour de bon ?
    quand elle dort
    quand elle dort...

    Quand elle dort le temps s’arrête et je reste penché
    solitaire à sa recherche entre ses yeux fermés
    quand elle dort mes mains voudraient soulever
    ses paupières et lire ses rêves qui demeurent cachés

    J’ai dans les yeux des reflets malheureux
    j’ai dans mon cœur des doutes qui m’effleurent
    des pensées-jalousies :
    Suis-je seul dans sa vie ?
    quand elle dort
    et qu’elle m’ignore…

    Quand elle dort, je suis soumis à son moindre soupir
    je l’adore comme la reine de milliers d’empires
    je l’implore agenouillé de ne pas me trahir
    de ne pas me trahir, de ne plus me mentir

    Quand elle dort elle est si belle que je voudrais mourir
    que la mort fixe à jamais le moment du désir
    que nos corps aient le destin des amants de Shakespeare
    liés dans le martyre, dans le martyre

    J’ai dans les yeux des reflets malheureux
    j’ai dans mon cœur des doutes qui m’effleurent
    des pensées-jalousies :
    Suis-je seul dans sa vie ?
    quand elle dort
    et qu’elle m’ignore…

  • 14 On fait du mal

    14 On fait du mal

    On fait du mal sans le vouloir
    rien qu’en passant dans une vie
    y’a des lames à nos regards
    qui déchirent ceux que l’on oublie

    On fait du mal par un sourire
    on fait du mal par un bon mot
    que l’on n’aurait jamais dû dire
    et que l’on regrette aussitôt

    On fait du mal sans le vouloir
    rien que par notre indifférence
    ces yeux qu’on n’a pas semblé voir
    l’ont ressenti comme une offense

    On fait du mal et l’on meurtrit
    celui qui nous croyait sincère
    Par un “je t’aime” que l’on dit
    un peu trop vite, à la légère

    On fait du mal encore plus fort
    aux cœurs qui s’offrent sans coquille
    que l’on écrase et blesse à mort
    comme des fleurs sous la faucille

    On fait du mal
    à ceux qu’on aime
    c’est absurde mais c’est ainsi
    par maladresse ou jalousie
    on fait trop souvent de la peine

    On fait du mal
    à ceux qu’on aime
    c’est absurde mais c’est ainsi
    on fait trop souvent de la peine
    on fait du mal... toute sa vie !

    On fait trop souvent de la peine
    on fait du mal... toute sa vie !

  • 01 Ne t'arrête pas

    01 Ne t'arrête pas

    Peut-être un soir
    un soir de Paris by night
    passant au Forum des Halles
    tu vas l’apercevoir

    Vêtue de noir
    avec des yeux si profonds
    qu’on voit la mer tout au fond
    agiter son mouchoir

    Comme un espoir
    tendu vers les malheureux
    pour mieux leur crever les yeux
    et voler leur mémoire

    Ne t’arrête pas ! 
    Ne fais pas un geste vers elle ! 
    Y’a trop de gars
    qu’elle a touché de son aile

    Dans son regard
    un diable a mis sa lueur
    en forme d’accroche-cœur
    pour t’inviter à boire

    le philtre noir
    qui te fera prisonnier
    esclave de tes pensées
    reflet dans un miroir 

    Comme un espoir
    tendu vers les malheureux
    pour mieux leur crever les yeux 
    et voler leur mémoire 

    Ne t’arrête pas...

    Il suffit d’un seul désir
    pour qu’elle te brûle à jamais
    du feu de ses faux plaisirs
    Madone des cœurs brûlés ! 

    Il suffit d’un seul soupir
    pour qu’elle te brûle à jamais
    du feu de ses faux plaisirs
    la nuit de tes regrets 

    Ne t’arrête pas...

    Ne t’arrête pas...

  • 02 J'ai le blues de toi

    02 J'ai le blues de toi

    Le disque est rayé,
    sillons trop sillonnés
    à toujours tourner en rond
    cela devait arriver
    y’a de la poussière
    sur la petite musique
    la petite musique de notre amour

    J’ai le blues de toi
    J’ai le blues de nous
    Je n’aime toujours que toi

    J’ai le blues de toi
    J’ai le blues de nous
    Je rêve toujours qu’à toi et moi

    Petits cœurs brisés
    durs à rafistoler
    la bonne volonté
    nettoie pas les années
    pourtant espoir pas mort
    caresse ! Ecoute encore
    la petite musique de notre amour

    J’ai le blues de toi...

    Eteins la lumière
    souffle sur les poussières
    Nous deux rock-in-chair
    docteur et infirmière
    penchés sur la tumeur
    pour sauver le p’tit cœur
    la petite musique de notre amour

    de notre amour…

  • 03 Toi Moi

    03 Toi Moi

    Si tu veux
    ce soir nous irons plus loin
    au delà du vide et du rien
    pour une nuit sans lendemain
    pour une nuit sans lendemain
    au delà du vide et du rien

    Toi, moi
    tous les deux, rien que nous
    rien que nous deux

    Toi, moi
    tous les deux, rien que nous
    rien que nous deux

    Si tu veux
    ce soir nous irons plus loin
    au delà du mal et du bien
    on s’aimera seuls tous les deux
    on s’aimera seuls tous les deux
    au delà du mal et du bien

    Toi, moi...

    Si tu veux
    ce soir nous irons plus loin
    découvrirons d’autres jardins
    je t’en prie donne-moi la main
    je t’en prie donne-moi la main
    découvrirons d’autres jardins

    je t’en prie donne-moi la main
    donne-moi la main
    je t’en prie donne-moi la main…

  • 04 Oh qu'il pleuvait !

    04 Oh qu'il pleuvait !

    Ce n’était qu’une rencontre
    ça n’devait pas durer
    on a regardé nos montres
    nous nous sommes séparés

    À peine sortie d’sa douche
    il est venu m’embrasser
    baiser sur la bouche
    …puis il prit l’escalier

    Je l’ai vu par la fenêtre
    montant dans un taxi
    c’est idiot comme deux êtres
    se séparent dans la vie

    Je suis sortie dans la ville
    j’ai questionné les taxis
    j’avais l’air d’une imbécile
    j’suis rentrée sous la pluie

    Oh qu’il pleuvait,
    qu’il pleuvait, qu’il pleuvait
    Sur mon cœur

    Oh qu’il pleuvait,
    qu’il pleuvait, qu’il pleuvait
    Sur mon cœur

    Ce n’était qu’une rencontre
    ça n’devait pas durer,
    sous le signe de la montre
    on ne peut qu’se croiser

    Je n’avais pas d’adresse
    juste à peine un prénom,
    ceux qui le connaissent
    ont oublié son nom

    Je l’ai vue par la fenêtre...

    Oh qu’il pleuvait...

    Je l’ai vue par la fenêtre...

    Oh qu’il pleuvait...

    Oh qu’il pleuvait...

  • 05 Mirage des villes

    05 Mirage des villes

    Seul, il marche le long de la piste sans bagage
    Il a fui les vieillards aux yeux tristes de son village
    Pour aller au pays des touristes, il voyage
    Mirage des villes, mirage… il voyage

    C’est là-bas que le monde respire
    cœur fébrile, la rumeur, les lumières l’attirent vers la ville
    et tant pis si Dieu doit le maudire

    C’est là-bas que le monde respire
    cœur fébrile, la rumeur, les lumières l’attirent vers la ville
    et tant pis si Dieu doit le maudire, il s’exile

    Il méprise ses pieds nus et sales et se jure
    Que demain il aura ses sandales, ses chaussures
    Comme ces blancs qui visite son village en voiture
    Mirage des villes, mirage… des voitures

    C’est là-bas que le monde respire...

    Seul, il marche le long de la route puis s’arrête
    Il se sent pris d’un doute dans sa tête
    Quand arrive un camion sur la route qui s’arrête
    Mirage des villes, mirage… bidonville

    C’est là-bas que le monde respire...

  • 06 On est bien

    06 On est bien

    L’air est brûlant
    comme une lame chauffée à blanc
    et par instant
    le vent apporte l’océan

    Seuls sur la terre
    nos caresses passent le temps
    loin de nos corps
    l’amour joue au cerf-volant

    Il ne se passe rien
    l’instant est important
    on est bien
    on est bien
    on est bien
    hors du temps

    Il ne se passe rien
    l’instant est important
    on est bien
    on est bien
    on est bien
    hors du temps

    Bateaux de pêche
    lancent au loin leurs grands filets
    vagues qui lèchent
    sucre d’orgue au goût salé

    Un cri de mouette
    et mes yeux s’inondent de blanc
    les mots s’arrêtent
    l’amour joue au cerf-volant

    Il ne se passe rien...

    Il ne se passe rien...

    on est bien
    on est bien
    on est bien
    hors du temps

  • 07 Je me suis perdue

    07 Je me suis perdue

    Entre l’ivresse du cœur
    et les coups de gueule
    Entre les petits espoirs
    et les grands regrets

    Petit à petit je me suis perdue
    en cherchant le soleil
    pour me réchauffer

    Un nuage gris m’a enveloppée
    de la tête aux pieds
    Je me suis sentie petite
    si petite
    que je me suis perdue

    Entre les fous rires
    et les flots de larmes
    Entre les mots langoureux
    et les phrases assassines

    Petit à petit je me suis perdue
    en cherchant la lune
    qui avait disparue

    Un nuage gris m’a enveloppée
    de la tête aux pieds
    Je me suis sentie petite
    si petite
    que je me suis perdue

    Entre les petits bonheurs
    et les grandes tristesses
    Entre les pleins de tendresse
    et les indifférences

    Petit à petit je me suis perdue
    en comptant les étoiles
    qui avaient disparues

    Un nuage gris m’a enveloppée
    de la tête aux pieds
    Je me suis sentie petite
    toute petite

    Un nuage gris m’a enveloppée
    de la tête aux pieds
    Je me suis sentie petite
    si petite
    que je me suis perdue

  • 08 Sister Junkie

    08 Sister Junkie

    Sister Junkie
    j’veux pas qu’tu t’égares
    dans tes paradis de folie
    où le réel devient bizarre
    et semble une parodie

    Y’a trop de trous dans tes p’tites veines
    arrête un peu ces insomnies
    apprends le cours de la semaine
    le pas à pas de notre vie

    Ô ma p’tite sœur de la souffrance
    résiste à cette folle envie
    de fuir dans l’errance
    d’une raison qui te trahit

    Je veux garder tes yeux avant qu’ils ne s’échappent
    calmer tes mains qui tremblent et te griffent les bras
    assécher la nuée de tes pupilles absentes
    te prendre près de moi pour t’inventer la joie

    Sister Junkie
    j’veux pas qu’on t’retrouve
    un matin dans un WC gris
    ton corps d’oiseau sali de gouttes
    d’un sang plus sombre que la nuit

    J’voudrais te reconstruire un monde
    un blockhaus, une île d’amour
    à l’abri des choses immondes
    qui te font fuir et fuir toujours

    Ô ma p’tite sœur de la souffrance
    résiste à cette folle envie
    de fuir dans l’errance
    d’une raison qui te trahit

    Je veux garder tes yeux avant qu’ils ne décrochent
    calmer tes mains qui tremblent et te griffent les bras
    et pour te préserver de la peur qui t’approche
    rester tout près de toi à te tenir le cœur
    rester tout près de toi à te tenir le cœur

  • 09 Un peu sorcier

    09 Un peu sorcier

    Jouet mécanique
    au cœur téléguidé
    t’appelles ! Je rapplique
    sans même me maquiller
    trop pressée
    pressée de te revoir, toi…

    Tu me fais signe
    et moi je viens
    pour manger au creux de ta main
    puis tu t’en vas,
    et moi je reste là, seule…

    Je voudrais ne plus t’aimer
    mais je reste là enchaînée
    comme un objet entre tes mains
    objet qui t’appartient !

    Toi, tu dois être
    un peu sorcier
    tu m’as peut-être envoutée

    Toi, tu dois être
    un peu sorcier
    un peu sorcier…

    Jouet mécanique
    au cœur téléguidé
    t’appelles ! Je rapplique
    sans même me maquiller
    trop pressée
    pressée de te revoir, toi…

    Un peu manouche
    ou magicien
    tu fais le mal, tu fais le bien
    tu me donnes
    et puis tu me reprends, moi…

    Je voudrais ne plus t’aimer...

    Toi, tu dois être...

    Je voudrais ne plus t’aimer...

    Toi, tu dois être...

    Toi, tu dois être...

  • 10 Lac gelé

    10 Lac gelé

    Je suis le lac gelé
    Par un linceul de glace
    Ma bouche est bâillonnée
    Par des cristaux tout blancs
    Mes mots sont emmurés
    Fossiles ossements
    Des bandages serrés
    Ceinturent ma surface !
    Je suis le lac gelé
    Par un linceul de glace
    Ma bouche est bâillonnée
    Par des cristaux tout blancs

    Je suis le lac gelé
    Par un linceul de glace
    On me marche dessus
    On s’amuse, on me blague
    Ma peau ne danse plus
    D’un friselis de vagues
    La voilà ficelée
    Ma vivante carcasse !
    Je suis le lac gelé
    Par un linceul de glace
    On me marche dessus
    On s’amuse, on me blague

    Je suis le lac gelé
    Par un linceul de glace
    Si vous chauffez mon sang
    Mes os s’entrouvriront
    J’engloutirais ces temps
    Noires suies de charbon
    Nos rêves congelés
    Je veux qu’on les décrasse
    Je suis le lac gelé
    Par un linceul de glace
    Si vous chauffez mon sang
    Mes os s’entrouvriront

    L’hiver brisa l’été
    Étouffa nos chansons
    Ceux qui osent parler
    Voilà qu’on les pourchasse !
    Je suis le lac gelé
    Par un linceul de glace
    J’étais la liberté
    Me voilà prisonnier

    J’étais la liberté
    Me voilà prisonnier

  • 11 Emballage perdu

    11 Emballage perdu

    On restructure, on redéploie
    alors, voilà, on n’veut plus de toi
    il n’reste plus qu’à te jeter
    comme un vieux kleenex usagé

    Faut vendre les machines-outils
    c’est là qu’les gros ont investi
    informatique et robotique
    toi, tu dégages, tu prends tes cliques

    Tu n’es qu’un pion sur l’échiquier
    dont on peut fort bien se passer
    tu n’vaux même pas le prix du verre
    qui reste un truc qu’on récupère

    Tu n’es qu’un emballage perdu...
    Quand tu sers plus, on n’te veut plus

    Tu prends tes cliques et tes claques
    tu disparais ou bien tu claques
    à 35 ans, t’es usagé
    il est temps de te remplacer

    Ton sort, c’est d’finir dans la benne
    des éboueurs en fin d’semaine
    tu encombres la circulation
    tu n’vaux pas plus qu’un vieux carton

    Tu n’es qu’un emballage perdu...

    Tu n’es qu’un emballage perdu...

  • 12 Je veux t'aimer

    12 Je veux t'aimer

    Je sais bien
    qu’on n’y peut rien
    et qu’avant même de commencer
    notre amour a le cœur brisé
    et qu’il n’est qu’une bulle de temps
    prête à crever

    Je sais bien
    qu’on n’y peut rien
    qu’il n’suffit pas de vouloir
    pour s’offrir le droit de pouvoir
    car le temps fera de nous
    étrangers

    J’veux t’aimer
    plus fort, plus grand, plus vrai
    plus doux, plus loin, plus fou
    malgré eux et par-dessus tout
    je veux t’aimer… jusqu’au bout !

    Je sais bien
    qu’on n’y peut rien
    qu’on est pareils à ces forêts
    que des hommes viennent de marquer
    une croix rouge sur le tronc
    étoile jaune sur nos fronts

    J’veux t’aimer...

    Ça ne fait rien
    si dans nos mains
    nous n’avons qu’un amour de sable
    qui fuit entre les doigts du diable
    nous laissant dans les yeux
    la blessure d’un adieu

    J’veux t’aimer...

    J’veux t’aimer...

    Je veux t’aimer

  • 13 Quand elle dort

    13 Quand elle dort

    J’ai dans les yeux des reflets malheureux
    j’ai dans mon cœur des doutes qui m’effleurent
    des pensées-jalousies :
    Suis-je seul dans sa vie ?
    quand elle dort
    et qu’elle m’ignore...

    J’ai les yeux grands ouverts fixant l’enfer
    je passe des nuits blanches dans le silence
    à m’ronger de questions :
    M’aime-t-elle pour de bon ?
    quand elle dort
    quand elle dort...

    Quand elle dort le temps s’arrête et je reste penché
    solitaire à sa recherche entre ses yeux fermés
    quand elle dort mes mains voudraient soulever
    ses paupières et lire ses rêves qui demeurent cachés

    J’ai dans les yeux des reflets malheureux
    j’ai dans mon cœur des doutes qui m’effleurent
    des pensées-jalousies :
    Suis-je seul dans sa vie ?
    quand elle dort
    et qu’elle m’ignore…

    Quand elle dort, je suis soumis à son moindre soupir
    je l’adore comme la reine de milliers d’empires
    je l’implore agenouillé de ne pas me trahir
    de ne pas me trahir, de ne plus me mentir

    Quand elle dort elle est si belle que je voudrais mourir
    que la mort fixe à jamais le moment du désir
    que nos corps aient le destin des amants de Shakespeare
    liés dans le martyre, dans le martyre

    J’ai dans les yeux des reflets malheureux
    j’ai dans mon cœur des doutes qui m’effleurent
    des pensées-jalousies :
    Suis-je seul dans sa vie ?
    quand elle dort
    et qu’elle m’ignore…

  • 14 On fait du mal

    14 On fait du mal

    On fait du mal sans le vouloir
    rien qu’en passant dans une vie
    y’a des lames à nos regards
    qui déchirent ceux que l’on oublie

    On fait du mal par un sourire
    on fait du mal par un bon mot
    que l’on n’aurait jamais dû dire
    et que l’on regrette aussitôt

    On fait du mal sans le vouloir
    rien que par notre indifférence
    ces yeux qu’on n’a pas semblé voir
    l’ont ressenti comme une offense

    On fait du mal et l’on meurtrit
    celui qui nous croyait sincère
    Par un “je t’aime” que l’on dit
    un peu trop vite, à la légère

    On fait du mal encore plus fort
    aux cœurs qui s’offrent sans coquille
    que l’on écrase et blesse à mort
    comme des fleurs sous la faucille

    On fait du mal
    à ceux qu’on aime
    c’est absurde mais c’est ainsi
    par maladresse ou jalousie
    on fait trop souvent de la peine

    On fait du mal
    à ceux qu’on aime
    c’est absurde mais c’est ainsi
    on fait trop souvent de la peine
    on fait du mal... toute sa vie !

    On fait trop souvent de la peine
    on fait du mal... toute sa vie !

  • 01 Ne t'arrête pas

    01 Ne t'arrête pas

    Peut-être un soir
    un soir de Paris by night
    passant au Forum des Halles
    tu vas l’apercevoir

    Vêtue de noir
    avec des yeux si profonds
    qu’on voit la mer tout au fond
    agiter son mouchoir

    Comme un espoir
    tendu vers les malheureux
    pour mieux leur crever les yeux
    et voler leur mémoire

    Ne t’arrête pas ! 
    Ne fais pas un geste vers elle ! 
    Y’a trop de gars
    qu’elle a touché de son aile

    Dans son regard
    un diable a mis sa lueur
    en forme d’accroche-cœur
    pour t’inviter à boire

    le philtre noir
    qui te fera prisonnier
    esclave de tes pensées
    reflet dans un miroir 

    Comme un espoir
    tendu vers les malheureux
    pour mieux leur crever les yeux 
    et voler leur mémoire 

    Ne t’arrête pas...

    Il suffit d’un seul désir
    pour qu’elle te brûle à jamais
    du feu de ses faux plaisirs
    Madone des cœurs brûlés ! 

    Il suffit d’un seul soupir
    pour qu’elle te brûle à jamais
    du feu de ses faux plaisirs
    la nuit de tes regrets 

    Ne t’arrête pas...

    Ne t’arrête pas...

  • 02 J'ai le blues de toi

    02 J'ai le blues de toi

    Le disque est rayé,
    sillons trop sillonnés
    à toujours tourner en rond
    cela devait arriver
    y’a de la poussière
    sur la petite musique
    la petite musique de notre amour

    J’ai le blues de toi
    J’ai le blues de nous
    Je n’aime toujours que toi

    J’ai le blues de toi
    J’ai le blues de nous
    Je rêve toujours qu’à toi et moi

    Petits cœurs brisés
    durs à rafistoler
    la bonne volonté
    nettoie pas les années
    pourtant espoir pas mort
    caresse ! Ecoute encore
    la petite musique de notre amour

    J’ai le blues de toi...

    Eteins la lumière
    souffle sur les poussières
    Nous deux rock-in-chair
    docteur et infirmière
    penchés sur la tumeur
    pour sauver le p’tit cœur
    la petite musique de notre amour

    de notre amour…

  • 03 Toi Moi

    03 Toi Moi

    Si tu veux
    ce soir nous irons plus loin
    au delà du vide et du rien
    pour une nuit sans lendemain
    pour une nuit sans lendemain
    au delà du vide et du rien

    Toi, moi
    tous les deux, rien que nous
    rien que nous deux

    Toi, moi
    tous les deux, rien que nous
    rien que nous deux

    Si tu veux
    ce soir nous irons plus loin
    au delà du mal et du bien
    on s’aimera seuls tous les deux
    on s’aimera seuls tous les deux
    au delà du mal et du bien

    Toi, moi...

    Si tu veux
    ce soir nous irons plus loin 
    découvrirons d’autres jardins
    je t’en prie donne-moi la main
    je t’en prie donne-moi la main
    découvrirons d’autres jardins

    je t’en prie donne-moi la main
    donne-moi la main
    je t’en prie donne-moi la main…

  • 04 Oh qu'il pleuvait !

    04 Oh qu'il pleuvait !

    Ce n’était qu’une rencontre
    ça n’devait pas durer
    on a regardé nos montres
    nous nous sommes séparés

    À peine sortie d’sa douche
    il est venu m’embrasser
    baiser sur la bouche
    …puis il prit l’escalier

    Je l’ai vu par la fenêtre
    montant dans un taxi
    c’est idiot comme deux êtres
    se séparent dans la vie

    Je suis sortie dans la ville
    j’ai questionné les taxis
    j’avais l’air d’une imbécile
    j’suis rentrée sous la pluie

    Oh qu’il pleuvait,
    qu’il pleuvait, qu’il pleuvait
    Sur mon cœur

    Oh qu’il pleuvait,
    qu’il pleuvait, qu’il pleuvait
    Sur mon cœur

    Ce n’était qu’une rencontre
    ça n’devait pas durer,
    sous le signe de la montre
    on ne peut qu’se croiser

    Je n’avais pas d’adresse
    juste à peine un prénom,
    ceux qui le connaissent
    ont oublié son nom

    Je l’ai vue par la fenêtre...

    Oh qu’il pleuvait...

    Je l’ai vue par la fenêtre...

    Oh qu’il pleuvait...

    Oh qu’il pleuvait...

  • 05 Mirage des villes

    05 Mirage des villes

    Seul, il marche le long de la piste sans bagage
    Il a fui les vieillards aux yeux tristes de son village
    Pour aller au pays des touristes, il voyage
    Mirage des villes, mirage… il voyage

    C’est là-bas que le monde respire
    cœur fébrile, la rumeur, les lumières l’attirent vers la ville
    et tant pis si Dieu doit le maudire

    C’est là-bas que le monde respire
    cœur fébrile, la rumeur, les lumières l’attirent vers la ville
    et tant pis si Dieu doit le maudire, il s’exile

    Il méprise ses pieds nus et sales et se jure
    Que demain il aura ses sandales, ses chaussures
    Comme ces blancs qui visite son village en voiture
    Mirage des villes, mirage… des voitures

    C’est là-bas que le monde respire...

    Seul, il marche le long de la route puis s’arrête
    Il se sent pris d’un doute dans sa tête
    Quand arrive un camion sur la route qui s’arrête
    Mirage des villes, mirage… bidonville

    C’est là-bas que le monde respire...

  • 06 On est bien

    06 On est bien

    L’air est brûlant
    comme une lame chauffée à blanc
    et par instant
    le vent apporte l’océan

    Seuls sur la terre
    nos caresses passent le temps
    loin de nos corps
    l’amour joue au cerf-volant

    Il ne se passe rien
    l’instant est important
    on est bien
    on est bien
    on est bien
    hors du temps

    Il ne se passe rien
    l’instant est important
    on est bien
    on est bien
    on est bien
    hors du temps

    Bateaux de pêche
    lancent au loin leurs grands filets
    vagues qui lèchent
    sucre d’orgue au goût salé

    Un cri de mouette
    et mes yeux s’inondent de blanc
    les mots s’arrêtent
    l’amour joue au cerf-volant

    Il ne se passe rien...

    Il ne se passe rien...

    on est bien
    on est bien
    on est bien
    hors du temps

  • 07 Je me suis perdue

    07 Je me suis perdue

    Entre l’ivresse du cœur
    et les coups de gueule
    Entre les petits espoirs
    et les grands regrets

    Petit à petit je me suis perdue
    en cherchant le soleil
    pour me réchauffer

    Un nuage gris m’a enveloppée
    de la tête aux pieds
    Je me suis sentie petite
    si petite
    que je me suis perdue

    Entre les fous rires
    et les flots de larmes
    Entre les mots langoureux
    et les phrases assassines

    Petit à petit je me suis perdue
    en cherchant la lune
    qui avait disparue

    Un nuage gris m’a enveloppée
    de la tête aux pieds
    Je me suis sentie petite
    si petite
    que je me suis perdue

    Entre les petits bonheurs
    et les grandes tristesses
    Entre les pleins de tendresse
    et les indifférences

    Petit à petit je me suis perdue
    en comptant les étoiles
    qui avaient disparues

    Un nuage gris m’a enveloppée
    de la tête aux pieds
    Je me suis sentie petite
    toute petite

    Un nuage gris m’a enveloppée
    de la tête aux pieds
    Je me suis sentie petite
    si petite
    que je me suis perdue

  • 08 Sister Junkie

    08 Sister Junkie

    Sister Junkie
    j’veux pas qu’tu t’égares
    dans tes paradis de folie
    où le réel devient bizarre
    et semble une parodie

    Y’a trop de trous dans tes p’tites veines
    arrête un peu ces insomnies
    apprends le cours de la semaine
    le pas à pas de notre vie

    Ô ma p’tite sœur de la souffrance
    résiste à cette folle envie
    de fuir dans l’errance
    d’une raison qui te trahit

    Je veux garder tes yeux avant qu’ils ne s’échappent
    calmer tes mains qui tremblent et te griffent les bras
    assécher la nuée de tes pupilles absentes
    te prendre près de moi pour t’inventer la joie

    Sister Junkie
    j’veux pas qu’on t’retrouve
    un matin dans un WC gris
    ton corps d’oiseau sali de gouttes
    d’un sang plus sombre que la nuit

    J’voudrais te reconstruire un monde
    un blockhaus, une île d’amour
    à l’abri des choses immondes
    qui te font fuir et fuir toujours

    Ô ma p’tite sœur de la souffrance
    résiste à cette folle envie
    de fuir dans l’errance
    d’une raison qui te trahit

    Je veux garder tes yeux avant qu’ils ne décrochent
    calmer tes mains qui tremblent et te griffent les bras
    et pour te préserver de la peur qui t’approche
    rester tout près de toi à te tenir le cœur
    rester tout près de toi à te tenir le cœur

  • 09 Un peu sorcier

    09 Un peu sorcier

    Jouet mécanique
    au cœur téléguidé
    t’appelles ! Je rapplique
    sans même me maquiller
    trop pressée
    pressée de te revoir, toi…

    Tu me fais signe
    et moi je viens
    pour manger au creux de ta main
    puis tu t’en vas,
    et moi je reste là, seule…

    Je voudrais ne plus t’aimer
    mais je reste là enchaînée
    comme un objet entre tes mains
    objet qui t’appartient !

    Toi, tu dois être
    un peu sorcier
    tu m’as peut-être envoutée

    Toi, tu dois être
    un peu sorcier
    un peu sorcier…

    Jouet mécanique
    au cœur téléguidé
    t’appelles ! Je rapplique
    sans même me maquiller
    trop pressée
    pressée de te revoir, toi…

    Un peu manouche
    ou magicien
    tu fais le mal, tu fais le bien
    tu me donnes
    et puis tu me reprends, moi…

    Je voudrais ne plus t’aimer...

    Toi, tu dois être...

    Je voudrais ne plus t’aimer...

    Toi, tu dois être...

    Toi, tu dois être...

  • 10 Lac gelé

    10 Lac gelé

    Je suis le lac gelé
    Par un linceul de glace
    Ma bouche est bâillonnée
    Par des cristaux tout blancs
    Mes mots sont emmurés
    Fossiles ossements
    Des bandages serrés
    Ceinturent ma surface !
    Je suis le lac gelé
    Par un linceul de glace
    Ma bouche est bâillonnée
    Par des cristaux tout blancs

    Je suis le lac gelé
    Par un linceul de glace
    On me marche dessus
    On s’amuse, on me blague
    Ma peau ne danse plus
    D’un friselis de vagues
    La voilà ficelée
    Ma vivante carcasse !
    Je suis le lac gelé
    Par un linceul de glace
    On me marche dessus
    On s’amuse, on me blague

    Je suis le lac gelé
    Par un linceul de glace
    Si vous chauffez mon sang
    Mes os s’entrouvriront
    J’engloutirais ces temps
    Noires suies de charbon
    Nos rêves congelés
    Je veux qu’on les décrasse
    Je suis le lac gelé
    Par un linceul de glace
    Si vous chauffez mon sang
    Mes os s’entrouvriront

    L’hiver brisa l’été
    Étouffa nos chansons
    Ceux qui osent parler
    Voilà qu’on les pourchasse !
    Je suis le lac gelé
    Par un linceul de glace
    J’étais la liberté
    Me voilà prisonnier

    J’étais la liberté
    Me voilà prisonnier

  • 11 Emballage perdu

    11 Emballage perdu

    On restructure, on redéploie
    alors, voilà, on n’veut plus de toi
    il n’reste plus qu’à te jeter
    comme un vieux kleenex usagé

    Faut vendre les machines-outils
    c’est là qu’les gros ont investi
    informatique et robotique
    toi, tu dégages, tu prends tes cliques

    Tu n’es qu’un pion sur l’échiquier
    dont on peut fort bien se passer
    tu n’vaux même pas le prix du verre
    qui reste un truc qu’on récupère

    Tu n’es qu’un emballage perdu...
    Quand tu sers plus, on n’te veut plus

    Tu prends tes cliques et tes claques
    tu disparais ou bien tu claques
    à 35 ans, t’es usagé
    il est temps de te remplacer

    Ton sort, c’est d’finir dans la benne
    des éboueurs en fin d’semaine
    tu encombres la circulation
    tu n’vaux pas plus qu’un vieux carton

    Tu n’es qu’un emballage perdu...

    Tu n’es qu’un emballage perdu...

  • 12 Je veux t'aimer

    12 Je veux t'aimer

    Je sais bien
    qu’on n’y peut rien
    et qu’avant même de commencer
    notre amour a le cœur brisé
    et qu’il n’est qu’une bulle de temps
    prête à crever

    Je sais bien
    qu’on n’y peut rien
    qu’il n’suffit pas de vouloir
    pour s’offrir le droit de pouvoir
    car le temps fera de nous
    étrangers

    J’veux t’aimer
    plus fort, plus grand, plus vrai
    plus doux, plus loin, plus fou
    malgré eux et par-dessus tout
    je veux t’aimer… jusqu’au bout !

    Je sais bien
    qu’on n’y peut rien
    qu’on est pareils à ces forêts
    que des hommes viennent de marquer
    une croix rouge sur le tronc
    étoile jaune sur nos fronts

    J’veux t’aimer...

    Ça ne fait rien
    si dans nos mains
    nous n’avons qu’un amour de sable
    qui fuit entre les doigts du diable
    nous laissant dans les yeux
    la blessure d’un adieu

    J’veux t’aimer...

    J’veux t’aimer...

    Je veux t’aimer

  • 13 Quand elle dort

    13 Quand elle dort

    J’ai dans les yeux des reflets malheureux
    j’ai dans mon cœur des doutes qui m’effleurent
    des pensées-jalousies :
    Suis-je seul dans sa vie ?
    quand elle dort
    et qu’elle m’ignore...

    J’ai les yeux grands ouverts fixant l’enfer
    je passe des nuits blanches dans le silence
    à m’ronger de questions :
    M’aime-t-elle pour de bon ?
    quand elle dort
    quand elle dort...

    Quand elle dort le temps s’arrête et je reste penché
    solitaire à sa recherche entre ses yeux fermés
    quand elle dort mes mains voudraient soulever
    ses paupières et lire ses rêves qui demeurent cachés

    J’ai dans les yeux des reflets malheureux
    j’ai dans mon cœur des doutes qui m’effleurent
    des pensées-jalousies :
    Suis-je seul dans sa vie ?
    quand elle dort
    et qu’elle m’ignore…

    Quand elle dort, je suis soumis à son moindre soupir
    je l’adore comme la reine de milliers d’empires
    je l’implore agenouillé de ne pas me trahir
    de ne pas me trahir, de ne plus me mentir

    Quand elle dort elle est si belle que je voudrais mourir
    que la mort fixe à jamais le moment du désir
    que nos corps aient le destin des amants de Shakespeare
    liés dans le martyre, dans le martyre

    J’ai dans les yeux des reflets malheureux
    j’ai dans mon cœur des doutes qui m’effleurent
    des pensées-jalousies :
    Suis-je seul dans sa vie ?
    quand elle dort
    et qu’elle m’ignore…

  • 14 On fait du mal

    14 On fait du mal

    On fait du mal sans le vouloir
    rien qu’en passant dans une vie
    y’a des lames à nos regards
    qui déchirent ceux que l’on oublie

    On fait du mal par un sourire
    on fait du mal par un bon mot
    que l’on n’aurait jamais dû dire
    et que l’on regrette aussitôt

    On fait du mal sans le vouloir
    rien que par notre indifférence
    ces yeux qu’on n’a pas semblé voir
    l’ont ressenti comme une offense

    On fait du mal et l’on meurtrit
    celui qui nous croyait sincère
    Par un “je t’aime” que l’on dit
    un peu trop vite, à la légère

    On fait du mal encore plus fort
    aux cœurs qui s’offrent sans coquille
    que l’on écrase et blesse à mort
    comme des fleurs sous la faucille

    On fait du mal
    à ceux qu’on aime
    c’est absurde mais c’est ainsi
    par maladresse ou jalousie
    on fait trop souvent de la peine

    On fait du mal
    à ceux qu’on aime
    c’est absurde mais c’est ainsi
    on fait trop souvent de la peine
    on fait du mal... toute sa vie !

    On fait trop souvent de la peine
    on fait du mal... toute sa vie !