Les yeux mouillés
tous pleins de nuit
dans la bulle de notre univers
caresses pain-beurré
si tendres à croquer
jeux de chat,
faim de loup
faim de nous

Doupidou, doupidou
Doupidoupidou déj
Nos p’tits-déj doupidou
Doupidoupidou déj
Doupidou, doupidou
Doupidoupidou déj, déj
Les p’tits-déj entre nous
Doupidoupidou déj

Sucrés si doux
ça nous rendait fous
le soleil dévorait tout
tendresse pain-beurré
si bon à aimer
jeux de roi,
pleins de nous
faits pour nous

Refrain

Un jour un avion
a tout emporté
toutes nos bulles et tous nos baisers
Le pays qui t’a repris
a salé mon café
tourne le temps
tourne la vie
à l’infini

Refrain 2x
Les p’tits-déj aux bisous

Doux si doux
Doupidoupidou déj

Les rues sont noires
il doit être onze heures du soir
tu tournes en ville
à la recherche d’un cœur qui brille

Les rues sont noires
comme ton cœur plein de désespoir
ta solitude
se prend des airs de lassitude

Ta tête est folle
Ta tête est folle
tu voudrais pleurer sur une épaule
sur l’épaule d’un vrai copain
couper en deux ton gros chagrin
Ta tête est folle
Ta tête est folle
tu voudrais pleurer sur une épaule
mais le temps de dire adieu
te voile les yeux

Les rues sont noires
il n’y a même plus moyen de boire
tout est fermé
y a plus que toi dans ce quartier

Les rues sont noires
tu t’sers de tes yeux comme des phares
t’espères une fille
qui voudrait bien être gentille

Refrain

Moitié couplet

Refrain

J’ai craqué pour sa voix
sa voix douce
douce à vous submerger
de baisers
comme un volcan de mousse
fait trembler
ton âme et vient l’habiter
d’un millier de secousses

J’ai craqué pour sa voix
sa voix douce
douce à calmer les fous
les remous
ou les lions de la brousse
douce à briser les murs
le béton, les armures
d’un seul mot de sa bouche

Elle m’a entortillé
rien que de son haleine
avec des bouts de laine
aux couleurs d’arc-en-ciel
rubans surnaturels
qui dansent dans ma tête
Elle m’a entortillé
avec ses bouts de laine
filant de son haleine
en fleurs éparpillées…
qui m’enlacent
et me font prisonnier

J’ai craqué pour sa voix
sa voix douce
elle m’a croqué d’un mot
un seul mot
et je viens faire le beau
je marche à l’aveuglette
dans un champ de baisers
fous qui flottent dans ma tête

Refrain 2x

Je compte les jours, je compte les nuits
En dessinant ton visage au creux de ma main.
Je compte les jours, le compte les nuits
Et je ferme les yeux en pensant à demain.

Il n’y a pas d’océans plus profonds
Que le bleu de tes yeux.
Il n’y a pas de parcours plus beaux
Que celui de ton corps.

Il n’y a pas de voyage plus doux
Que le son de ta voix.
Il n’y a pas de parfum plus sucré
Que l’odeur de ta peau. 

Refrain

Il n’y a pas d’aventure plus joyeuse
Que tes éclats de rire.
Il n’y a pas de rêves plus fous
Que le goût de ta tendresse.

Il n’y a pas de matins plus vrais
Que la chaleur de ton sourire.
Il n’y a pas de distance assez grande
Pour te dire jusqu’où je t’aime.

Couplet

Elle prenait des photos de la mer
je lui ai dit “Voulez-vous prendre un verre?”
Elle m’a dit “Croyez-vous à l’enfer?”
Je lui ai dit “…Quand je suis solitaire!”

Oh-eh, oh-eh, “…Quand je suis solitaire!” 2x

Elle m’a pris de face et de travers
à genoux faisant une prière
destinée aux genies de la mer
pour qu’ils fichent la paix aux corsaires

Oh-eh, oh-eh, fichent la paix aux corsaires 2x

Puis on a écrit nos noms par terre
noués comme des branches de lierre
ils ont fait l’amour avec la mer
Sans rien dire on les a laissés faire

Elle m’a dit “Avez-vous un grand lit?”
Je voudrais m’y coucher cette nuit!”
Je lui ai dit “Je n’en ai pas envie!”
J’ai pris mon sac et je suis parti.

Je lui ai dit “Je n’en ai pas envie!”
J’ai pris mon sac et je suis parti.

Oh-eh, oh-eh, y a pas que ça sur la terre… 2x

Après tout y a pas que ça sur la terre… 

Boucle à l’oreille
l’œil qui sommeille
Corto
Corto Maltese
casquette anglaise
héros

Regard caresse
regard paresse
mégot
droit sur les lèvres
profil de braise
si beau

Dans des celtiques
des éthiopiques
sagas
dans des histoires
de magie noire 
tu vas

Tu te promènes
l’âme sereine
partout
des Caraïbes
aux folles îles
papous

Refrain

Couplet

Refrain 2x

Elle allume la télé d’un geste machinal
s’assoit dans son fauteuil à sa place habituelle
regarde le programme dans son petit journal
essaie de n’pas voir tout ce vide autour d’elle
tout ce vide autour d’elle

La journée est finie comme hier, comme demain
l’appartement trop grand semble un peu irréel
elle attrape un ouvrage, elle occupe ses mains
essaie de n’pas voir tout ce vide autour d’elle
tout ce vide autour d’elle

Dans le petit écran le monde semble heureux
les jeunes hommes sourient et les filles sont belles
elle voudrait bien seulement y croire un peu
essayer de pas voir tout ce vide autour d’elle

Mais les souvenirs du cœur viennent peupler l’écran
d’un film cent fois revu aux images cruelles

Elle tourne le bouton de sa télévision
tente un peu d’oublier en faisant la vaisselle
puis préfère se coucher pour dormir un peu
pour échapper quelques heures à ce vide autour d’elle
à ce vide autour d’elle

Refrain

puis ell’ chasse de la main ces fantômes obsédants
qui lui montrent du doigt tout ce vide autour d’elle

Le quotidien nous a bouffés
il en avait dévoré d’autres
des grands amours comme le nôtre
il a les mâchoires acérées

Ô! Amour, amour!
Etranger, étrangère
ça ne sert plus à rien
Ô! Amour, amour!
il ne nous reste que des bouts d’amour

Il se moque bien des toujours
il n’a pas l’âme romantique
et ses vérités prosaïques
il faut les vivre au jour le jour

Refrain

Ô! Ô!
Ô! Ô! Amour, amour!

Le quotidien nous a piégés
avec le poids de l’habitude Ô! Ô!
a fait de nous deux solitudes
qui se regardent en étrangers

Refrain

Le quotidien nous a bouffés
rouillé nos cœurs d’indifférence Ô! Ô!
nous laissant avec l’évidence
d’être devenus étrangers

Refrain 2x

Ô! Ô! Amour, amour!
Ô! Ô! Amour, amour!
Ô! Ô! Amour, amour!
Ô! Ô! Amour, amour!

C’est l’hiver maintenant
au bar de l’océan
elle est seule dans la salle vide
elle n’a plus vingt ans
ses joues ont de nombreuses rides
Mais qu’est-ce qu’elle attend?
Qu’est-ce qu’elle attend?

Au bar de l’océan
y a plus rien qui l’attend
rien de rien plus rien
que des poussières du temps
Au bar de l’océan
y a plus rien qui l’attend
Seulement quelques poussières du temps

Elle fixe du dedans
le sable doux et le vent
qui tournoie le long des vitres
elle est seule en dedans
perdue dans un délire
un délire qui ignore le temps

Refrain

Il est tard maintenant
au bar de l’océan
mais personne n’ose le lui dire
pas même le barman
qui n’oserait détruire
son rêve hors du temps

Refrain

Il fait nuit à présent
au bar de l’océan
il ne reste que des souvenirs
je vous raccompagne
lui murmure le barman
elle prend son bras
et retourne au présent

Sur les trottoirs de villes
caméra sur épaule
mes yeux fixent le film
d’une société folle

Je suis celle qui passe
et ne parle à personne
mutante d’une autre race
et pourtant fille de l’homme

J’aime être seule
comme un oiseau dans le ciel
je plane au milieu du réel

Je m’assieds dans un bar
solitaire à ma table
j’observe sans vouloir
devenir grain de sable

Je n’méprise rien
ni les gens, ni le monde
mais je me sens pas bien
à tourner dans leur ronde

J’aime être seule
à regarder la vie bouger
comme des fourmis sur un pavé

Je’m satisfait très bien
d’amours fous de rencontre
je te plais, tu me plais, viens
le temps d’un tour de montre

Je ne me lie jamais
car quoiqu’on puisse faire
faire semblant d’aimer
on est seul sur la terre

J’aime être seule
rongé par la lucidité
plutôt que menottes aux pensées

Avec ses idées couleur de brume
Et son espoir en bandoulière
Il cherchait un peu de douceur
À tapisser au fond de son cœur
Au fond de son cœur

Avec la tête pleine d’hier
Il n’savait plus, il n’savait pas
Comment rêver sans avoir peur
Comment rêver sans se blesser
À l’intérieur

S’il avait pu reprendre son souffle
Pour libérer son cœur
Et se donner le droit
De chuchoter le bonheur
Il aurait pu donner des ailes
À celle qu’il aime encore
Et de comprendre pourquoi
On aime au bout de soi

Avec la tête pleine d’hier
Il n’savait plus, il n’savait pas
Comment rêver sans avoir peur
Comment rêver sans avoir froid
À l’intérieur

Refrain

Avec la tête pleine d’hier
Il n’savait plus, il n’savait pas
Comment rêver sans avoir peur
Comment rêver sans avoir froid
À l’intérieur

Mes caresses sur ta peau
elle les a effacés
comme une éponge humide
boit la craie
La tendresse, tous ces mots
que l’on se murmurait
elle en a fait le vide
à jamais

Tu reviens près de moi
mais tes yeux sont éteints
le charme s’est rompu
le miroir perd son tain
au lieu d’une terre d’amour
je ne vois qu’un désert
notre amour est foutu
à jamais

Tu reviens près de moi
mais tu baisses les yeux
des yeux de chien battu
je suis malheureuse
même si tu n’l’as pas voulu

Mes caresses sur ta peau
elle les a effacées
comme une éponge humide
boit la craie
La tendresse, tous ces mots
que l’on se murmurait
elle en a fait le vide
à jamais

Tu reviens près de moi
mais tout est différent
je sens mon cœur pâlir
notre amour perd son sang
j’ai envie de mourir

Mes caresses sur ta peau
elle les a effacées
comme une éponge humide
tue la craie
La tendresse, tous ces mots
que l’on se murmurait
elle en a fait le vide
à jamais

Y’a des matins qui ressemblent à la nuit
Où seul ton visage illumine ma vie

Si seulement… si seulement…
Je pouvais entendre ta voix
Pour m’y bercer encore et encore
Et me perdre dans tes mots
Jusqu’à mourir de toi

Y’a des matins qui ressemblent à la nuit
Où mon manque de toi est recouvert de gris

Si seulement… si seulement…
Je pouvais revoir ton sourire
Pour m’y plonger encore et encore
Et me perdre dans tes bras
Jusqu’à mourir de toi

Si seulement… si seulement…
Je pouvais oublier tes larmes
Et rêver jusqu’à toi
Pour pouvoir m’y noyer
Jusqu’à mourir de toi

Je cherche dans la musique
je cherche entre les mots
dans les miroirs magiques
et les reflets de l’eau

Je cherche aux yeux des hommes
sous la peau du brouillard
dans les pierres qui brillent
et qui ont une histoire

Je cherche dans les flammes
un alphabet secret
des signes que mon âme
pourraient interpréter

Je cherche des messages
dans le soleil levant
et le plan d’un passage
dans les remous du vent

Je cherche un pont
pour passer de l’autre côté
je cherche un pont
pour passer de l’autre côté 

Je regarde mon corps 
comment suis-je dedans?
Pourquoi suis-je dehors
à penser tout le temps?

Le pont est-il en moi
ou bien à l’extérieur
à l’ombre d’une croix
ou au fond de mon cœur?

Refrain

Couplet

Refrain 2x

La, la, la…